Lot Essay
Ce masque (lipiko) est associé avec des cérémonies d’initiation chez les Makonde. Il est sculpté dans un bois très léger et s’adapte sur la tête du danseur comme un casque. Il est toujours porté avec un tissu attaché le long du masque qui tombe sur les épaules du danseur, faisant partie d’un costume élaboré conçu pour cacher complètement son identité. Ces masques-heaume sont sculptés avec la face vers le haut, les yeux en angle droit par rapport aux joues plates. Le petit nez creux se trouve au-dessus des lèvres surdimensionnées légèrement entrouvertes où on peut apercevoir des dents limées. Les oreilles, magnifiquement sculptées, sont placées bas, plus ou moins au niveau de la bouche. Le réalisme de ce type de masque est accentué par l’inclusion des vrais cheveux humains. Ces masques sont souvent décorés avec des tatouages en relief (parfois appliqués avec de la cire d’abeille). Le visage de cet exemple, lui non décoré, montre un contraste étonnant entre les différents angles, plans et plis. Ce masque est assez semblable à celui recueilli par le Dr. Waclaw Korabiewicz à Masangano, au sud du plateau central Mueda au Mozambique, pour le Musée Américain d’Histoire Naturelle de New York en 1953 (90.2.1584). Se référer également à un masque de la collection du Museum aan de Stroom d’Anvers (AE.94-04-03) et à un masque vendu par Christie’s Londres en 1982 (1 décembre 1982, lot 204). Les belles lignes de ce type de masque de casque ont été parfaitement soulignées par Hugo Maertens avec la photo d’un masque semblable qui orne la couverture du livre African Faces (Marnix Neerman, 2008 : #103).