BUSTE EN MARBRE REPRESENTANT ANNE-ANGE HOUDON (1788-1843) A L'AGE DE 15 MOIS
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BUSTE EN MARBRE REPRESENTANT ANNE-ANGE HOUDON (1788-1843) A L'AGE DE 15 MOIS
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BUSTE EN MARBRE REPRESENTANT ANNE-ANGE HOUDON (1788-1843) A L'AGE DE 15 MOIS

JEAN-ANTOINE HOUDON (1741-1828), FRANCE, VERS 1790-1791

Details
BUSTE EN MARBRE REPRESENTANT ANNE-ANGE HOUDON (1788-1843) A L'AGE DE 15 MOIS

JEAN-ANTOINE HOUDON (1741-1828), FRANCE, VERS 1790-1791
Regardant vers la gauche, signé Houdon.f au revers, reposant sur un piédouche en marbre / A marble bust of Anne-Ange Houdon (1788-1843) at fifteenth months, Jean-Antoine Houdon (1741-1828), French, circa 1790-1791
H 29,7 cm x HT 38,5 cm / 11 5/8 x 15 1/8 in
Provenance
Anne Ange-Houdon, épouse Esprit Louyer de Villermay.
Légué à son neveu Paul Perrin, puis par descendance dans la famille jusqu'à sa vente en 1914 (selon Réau).
Galerie Souffrice, Paris (?) (selon Réau).
Avec Dr James Hasson, Shenfield Mill, Angleterre, en 1948.
Vente Christie's, Londres, 2 décembre 1965, lot 51, acquis par Heim Gallery.
Vente Sotheby's, Londres, 13 décembre 1990, lot 78.
Acquis par le propriétaire actuel auprès de la galerie Maurice Segoura, Paris.
Literature
S. Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’école française au dix-huitième siècle, Paris, 1910, t. I, p. 431.
G. Giacometti, La vie et l'oeuvre de J.-A. Houdon, Paris, 1929, t. II, p. 80.
J. Hasson, The Banquet of the Immortals, Edinburgh, 1948, p. 9.
L. Réau, 'A great French sculptor of the eighteenth century, Jean-Antoine Houdon', in Connoisseur, June 1948, pp. 74-77.
L. Réau, Houdon - sa vie et son œuvre, Paris, 1964, II, n° 232, p. 50, pl. CXXVIII.
A. Poulet, ed., Jean-Antoine Houdon, Sculptor of the Enlightenment, Washington, 2003, p. 139, fig. 3.
G. Scherf, Houdon, 1741-1828 : statues, portraits sculptés, Paris, 2006, pp. 180-5, fig. 92.
M. Buckling & G. Scherf, eds., Jean-Antoine Houdon, La Sculpture Sensible, Paris, 2010, pp. 184-189, n° 29 et 30.
Exhibited
Londres, Heim Gallery, French paintings and sculpture of the eighteenth century, 1968, n° 76.
Special notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)

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Mathilde Bensard
Mathilde Bensard

Lot Essay

Houdon a eu trois filles dont Anne-Ange, la benjamine, baptisée le 15 décembre 1788. Houdon était particulièrement doué et enthousiaste pour immortaliser dans le marbre les caractéristiques physiques de ses filles. Grand portraitiste des Lumières, il a acquis sa renommée par sa faculté à traduire dans ses œuvres une image merveilleusement vivante de ses sujets. Les bustes de ses enfants, dont celui ici présent, font partie de ses chefs-d’œuvre.

Houdon a d’abord commencé à représenter son aînée, Sabine, à l’âge de 10 mois en 1787, puis plusieurs fois au cours des années suivantes. Il semble cependant qu’il n’ait représenté Anne-Ange qu’une seule fois, à l’âge de 15 mois en 1791. Anne-Ange est représentée sans vêtement dans une découpe arrondie incluant les épaules similaire à celle utilisée pour le célèbre buste de sa mère (musée du Louvre, inv. no. 1391). Le naturel et la simplicité du buste sont sublimés par l’animation du visage doté de subtils contrastes et des lèvres légèrement entrouvertes. La manière dont Houdon représente les yeux est particulièrement innovante : creusant un iris arrondi avec une légère dépression pour la pupille, il laisse une petite section de marbre en relief au-dessus de l’iris pour accrocher la lumière, former des ombres et donner vie à l’ensemble du visage.
Houdon expose le buste de Mlle Anne-Ange Houdon au salon de 1791. Plusieurs versions en terre cuite et plâtre sont connues, dont le plâtre original conservé au musée du Louvre (Scherf, 2003, op. cit., cat. n° 29). Notre buste est la seule version connue en marbre et a été identifié par Guilhem Scherf en 2006 (loc. cit.). Dans le catalogue d’exposition de 2010, Scherf souligne la délicatesse dans le travail du marbre, qui semble souple et suggère la translucidité de la peau. Cela démontre la capacité du sculpteur à transmettre la plus subtile des expressions et prouve l’amour d’Houdon pour la vie et pour ses propres enfants (Scherf in Poulet, 2003, op. cit., p. 139).

Louis Réau note en 1948 puis en 1964 que le présent buste a appartenu au modèle et a été transmis à son neveu et héritier, Paul Perrin, avec d’autres œuvres de Houdon. Réau affirme que le buste a par la suite été vendu à titre privé en 1914 par la Galerie Souffrice à Paris au collectionneur Dr James Hasson. Il est certain qu’en 1948, le buste était en possession du Docteur Hasson qui l’a vendu chez Christie’s en 1965 avec cette provenance. Cependant, dans son introduction du livre sur la collection du Docteur Hasson, C.R. Cammell écrit que le présent buste "était dans la collection Perrin-Houdon jusqu’au moins en 1914. Peu après il disparait jusqu’à ce que le Docteur Hasson le trouve à la suite d’un étrange concours de circonstance dans une ville de l’ouest de la France". Cela suggère donc qu’Hasson n’a pas acquis le buste directement auprès de la Galerie Souffrice. Le 18 mai 1914 a lieu la dernière vente de la collection Perrin-Houdon à l’Hôtel Drouot, dont un plâtre teint du buste d’Anne-Ange Houdon (lot 3). Le catalogueur de la vente, Georges Giacometti ne fait cependant pas mention d’un marbre, et ne le fait pas non plus dans sa monographie sur le sculpteur parue en 1928. Il y a donc une incertitude dans la provenance donnée par Réau, bien qu’il soit possible qu’il ait eu accès à des informations dont ne disposait pas Giacometti.

Les bustes des filles de Houdon, Sabine, Claudine et ici Anne-Ange, montrent la grande sensibilité du sculpteur qui a su capté les regards et personnalités différentes de chacun des enfants. Anne-Ange est particulièrement attendrissante avec ses cheveux doux organisés en petites boucles désordonnées, ses lèvres entrouvertes, son regard attentif et ses bonnes joues rondes enfantines.



Houdon had three daughters, of which Anne-Ange was the second, baptised on 15 December 1788. Houdon was particularly fond of sculpting the features of his daughters. The great portraitist of the Enlightenment, he was known to favour the presence of his subjects in flesh-and-blood whilst modelling, and it can be no surprise that the time he spent portraying his daughters resulted in some of his finest creations, as can be seen in the present bust.

Houdon first depicted his eldest daughter Sabine when she was tenth months old, in 1787, and then again a number of times in the following years. Houdon depicted Anne-Ange when she was 15 months old in 1791, and unlike Sabine it is thought that he did so only on one occasion. Houdon portrayed Anne-Ange undraped, with a rounded truncation similar to that which he had used for his bust of her mother (Louvre Museum, inv. no. 1391). There is a simplicity and naturalness to the bust, achieved by animating the face with subtle contours and soft, parted lips. Houdon’s approach to depicting the eyes was extremely innovative, carving out a bowl shaped iris with a small depression for the pupil, and then leaving a small section of marble in relief along the top of the iris to create a play of light and shadow that gives life to the whole face.

Houdon exhibited a bust of 'Mlle. Anne-Ange Houdon' in the Salon of 1791. A number of terracotta and plaster versions of the bust are known, including the original plaster, which is now in the Louvre (Scherf, 2003, op. cit., cat. n° 29). The present bust is the only known version in marble and was accepted by Guilhem Scherf in 2006 (loc. cit.). In the exhibition catalogue of 2010 Scherf describes the present bust as revealing ‘a tenderness in the modelling of the marble, which has been worked till it seems supple and suggests the translucency of flesh…[it exemplifies] the sculptor’s sensitivity to the subtlest expressions: and, above all…attest[s] to Houdon’s love of life and of his own children’ (Scherf in Poulet, 2003, op. cit., p. 139).

In 1948 and again in 1964 Louis Réau noted that the present bust belonged to the sitter and was passed down to her nephew and heir, Paul Perrin, along with other works by Houdon. Reau states that it was then sold privately in 1914 by Galerie Souffrice in Paris. In 1948 the bust was in the possession of Dr Hasson, who sold it at Christie’s in 1965 with this provenance. However, in his introduction to Dr Hasson’s book of his collection, C.R. Cammell writes of the present bust that ‘it was in the Perrin-Houdon collection as late as 1914. Thereafter it disappeared till Dr. Hasson found it by a strange chance in a West Country town. Professor Réau identified l’enfant perdue.’ This suggests that Hasson did not acquire the bust directly from Galerie Souffrice. In 1914 there was a sale of the late Perrin-Houdon collection at Hotel Drouot on 18 May 1914, including a tinted plaster bust of Anne-Ange Houdon (lot 3) but no marble bust. The cataloguer of the sale, Giacometti makes no mention of a marble, nor in his monograph on the sculptor in 1928. This sheds some doubt on the provenance as stated by Réau, although it is possible he had access to information that Giacometti did not.

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