ENSEMBLE DE PLATS ET ASSIETTES EN OR
ENSEMBLE DE PLATS ET ASSIETTES EN OR
1 More
LA VAISSELLE D'OR DU COMMANDANT PAUL-LOUIS WEILLERCOLLECTION DU COMMANDANT PAUL-LOUIS WEILLER
ENSEMBLE DE PLATS ET ASSIETTES EN OR

XXe SIECLE

Details
ENSEMBLE DE PLATS ET ASSIETTES EN OR
XXe SIECLE
Modèle à contours filets, gravé sur le marli d'un crêt, comprenant deux plats ovales, deux plats circulaires et vingt-quatre assiettes à dessert, au revers 18K (750) et poids
Longueur plat ovale: 40,5 cm. (16 in.); Diamètre des plats: 29,8 cm. (11 ¾ in.); Diamètre des assiettes: 22 cm. (8 5/8 in.)
18742 gr. (602.55 oz.)
Provenance
Commandé par le Commandant Paul-Louis Weiller ; puis par descendance jusqu'au propriétaire actuel.
Further details
A SET OF GOLD DISHES AND PLATES, 20TH CENTURY
Shaped circular and oval with a reeded border, engraved with a crest, comprising two oval dishes, two circular dishes and twenty-four dessert plates, stamped on reverse with 18K (750) and weight

Brought to you by

Nathalie Honnay
Nathalie Honnay

Lot Essay

Reprenant la tradition de la vaisselle en or des rois de France, ce service a été commandé par Louis-Paul Weiller, le Commandant, collectionneur et mécène, qui mena mille vies à la fois et parmi celles-ci une existence mondaine et culturelle exaltante

PAUL-LOUIS WEILLER (1893-1993)

Fils de l’industriel et homme politique Lazare Weiller (1858-1928), ingénieur de l’Ecole Centrale diplômé en 1914, Paul-Louis est passionné d’aéronautique et s’engage dans le conflit mondial d’abord dans l’artillerie puis dans l’aviation. Pilote dès 1915, il est à l’origine de l’utilisation de la photographie aérienne. Plusieurs fois abattu et blessé il collectionne les décorations dont la Légion d’Honneur en 1918 reçue des mains du Maréchal Foch. A la tête d’un groupement et grâce à son courage, il est surnommé « Commandant », titre qui ne le quittera plus.

Rendu à la vie civile, dès 1922, il devient industriel tout naturellement dans les moteurs d’avion et dirige la société Gnome et Rhône qui deviendra la SNECMA lors de sa nationalisation en 1945. Il développe également des lignes aériennes, fonde Air Afrique et achète le capital de la compagnie aérienne CIDNA ensuite nommée Air France en 1933 et dont il est le premier administrateur. Arrêté en 1940 par le gouvernement de Vichy il est déchu de la nationalité française et placé sous surveillance à Marseille d’où il s’enfuit pour rejoindre Cuba puis le Canada auprès du général la Flèche. Il retourne en Europe en 1947, rétabli de ses droits et de ses biens, pour développer ses activités dans l’énergie, la finance et les arts.
Mécène dans l’âme, il aide à la rénovation du château de Versailles et mène une vie mondaine exaltante auprès des grands du monde tels Aristote Onassis, Jean-Paul Getty et les familles royales européennes. En remerciement de son engagement il est nommé Commandeur des Arts et des Lettres puis est élu à l’Académie des Beaux-Arts dès 1965.Souhaitant renouer avec le Paris capitale des arts, il soutient le monde du spectacle comme Robert Hossein ou Maurice Béjart mais reçoit également ses amis autour de fêtes somptueuses. Menant grand train, il collectionne les maisons et les décore avec du mobilier, des objets d’art des tableaux et orfèvrerie d’exception.

Le service de plats en or gravé du crêt de Paul-Louis Weiller, renoue parfaitement avec la tradition royale de la vaisselle d’or sous la monarchie française.

En effet Louis XIV a commandé une vaisselle en or pour Versailles, dont on ne connait malheureusement que des dessins, dont une magnifique nef exécutée par Jean Gravet en 1664, que Marie-Antoinette installa par la suite dans ses appartements mais qui fut détruite sous le Directoire. Le reste de cette orfèvrerie exceptionnelle devait être fondue pour financer les campagnes militaires successives.
Dès son avènement Louis XV souhaite renouer avec les fastes de son bisaïeul et commande également une vaisselle en or à Nicolas Delaunay, puis Thomas Germain, livrée entre 1724 et 1727 comportant entre autres un cadenas, des assiettes, des saucières et une cuillère à olives mais dont là encore il ne reste que des descriptions, les œuvres ayant été fondues.

Surnommé par Greta Garbo « Paul-Louis XIV », Weiller a donc souhaité recevoir tel un monarque ses amis lors de réceptions fastueuses où ce service en or devait faire l’admiration de tous.



Reprising the tradition of the gold table services of the Kings of France, this service was commissioned by Louis-Paul Weiller, known as the “Commandant” (the Major), a celebrated collector and patron, who led an extremely diverse life, notably as a highly-cultured socialite.

PAUL-LOUIS WEILLER (1893-1993)

Son of the industrialist and politician Lazare Weiller (1858-1928), Paul-Louis trained as an engineer at the Ecole Centrale from which he was granted a degree in 1914. Weiller was passionate about aeronautics and was engaged in World War I, first in the artillery and later in aviation. A pilot from 1915, he was the first to utilise aerial photography. Weiller was shot down and injured many times, and awarded decorations and honours including the Légion d’Honneur in 1918, presented to him by Maréchal Foch. At the head of a mission, and owing to his courage, he was nicknamed the “Commandant” (the Major), an epithet which would stay with him for the rest of his life.

Weiller then returned to civilian life.  From 1922, he became an industrialist, naturally working in airplane engines, and directed the company Gnome et Rhône, which became SNECMA during the nationalisation of 1945. Weiller also developed airlines, founded Air Afrique, and purchased the capital of the airline company CIDNA, later named Air France in 1933, of which he was the first administrator. Arrested in 1940 by the Vichy government, he was stripped of his French nationality and placed under surveillance in Marseille, from whence he managed to escape to Cuba and then Canada thanks to Général la Flèche. He returned to Europe in 1947 – restored of his rights and property – in order to develop his activities in energy, finance and the arts.

A patron at heart, Weiller supported the renovation of the Château de Versailles and led an exhilarating life in the most elevated social circles, frequenting Aristotle Onassis, John Paul Getty and the European Royal families. In recognition of his engagement, he was named Commandeur des Arts et des Lettres, and elected to the Académie des Beaux-Arts from 1965. Wishing to restore Paris as the capital of the arts, he supported the cinema and theatre, including the productions of Robert Hossein and Maurice Béjart. Weiller also lived lavishly, entertained his friends at grand parties, and collected homes which he decorated with furniture, works of art, pictures and silver of exceptional quality, much of which was sold at auction in Paris in 2011.
The service of gold plates engraved with the crest of Paul-Louis Weiller is inspired by the tradition of gold services ordered by the French Crown. Louis XIV commissioned a table service in gold for Versailles, of which, sadly, only the designs are known. This superb service included a magnificent nef created by Jean Gravet in 1664, which Marie-Antoinette subsequently installed in her suite of apartments, but which was destroyed during the Directoire. The rest of this exceptional service was melted down to finance successive military campaigns.

Once he acceded to the throne, Louis XV wished to revive the splendour of his great grandfather’s court, and so commissioned a gold table service from Nicolaus Delaunay, then Thomas Germain, delivered between 1724 and 1727 and including a cadenas, plates, sauceboats, and an olive spoon. Sadly, only descriptions of these works remain as this service was, like that created for Louis XIV, also melted down.

Nicknamed by Greta Garbo “Paul-Louis XIV”, Weiller sought to entertain his friends as a monarch would, and during his sumptuous receptions this service must have been the admiration of all.

More from The Exceptional Sale

View All
View All