Lot Essay
Elève d’Elie Delaunay et Gustave Moreau, redécouvert récemment grâce à la rétrospective du musée des beaux-arts de Nantes, Edgard Maxence fut profondément influencé par le préraphaélisme britannique avant de développer sa propre création artistique entre peinture et dessin, jouant avec les matières et les supports, entre portraits et paysage, jonglant entre les légendes celtiques, bretonnes, la religion et l’ésotérisme.
Dans le présent portrait, deux cornes de béliers s’échappent de la couronne de fleurs de cette femme aux épaules dénudées, les bras chargés de fleurs coupées. Un pastel de même sujet fut présenté au Salon de la société des Artistes Français en 1907 sous le titre de Faunesse (no. 2200). Ce thème, récurrent dans l’œuvre de Maxence au tournant du siècle, fait écho à ses recherches sur l’androgynie. De cette période et sur ce sujet, deux œuvres sont aujourd’hui connues : le dessin d’une Tête de faunesse à la pierre noire et sanguine conservée au musée des beaux-arts de Rouen (Edgard Maxence 1871-1954, les dernières fleurs du symbolisme, cat. exp., Nantes, musée des beaux-arts, 2010, p. 89) et la Tête de faune vendue chez Christie’s à New York le 28 février 1991, lot 33. Cyrille Sciama, dans le catalogue de l’exposition nantaise, y voit une citation de l’œuvre de Jean Léon Gérôme réalisée en 1853 : Tête de femme coiffée de cornes de bélier (Nantes, musée des beaux-arts, inv. 987 ; op. cit.).
D’une très grande fraîcheur, ce dessin à la technique mixte, cher à Maxence, mêlant l’aquarelle, la gouache et le pastel, aux couleurs chatoyantes, assorti d’un cadre d’époque architecturé dans un style gothique tardif presque renaissant, perpétue ce sentiment d’étrangeté et d’originalité qui se dégage de son œuvre résolument symboliste.
Dans le présent portrait, deux cornes de béliers s’échappent de la couronne de fleurs de cette femme aux épaules dénudées, les bras chargés de fleurs coupées. Un pastel de même sujet fut présenté au Salon de la société des Artistes Français en 1907 sous le titre de Faunesse (no. 2200). Ce thème, récurrent dans l’œuvre de Maxence au tournant du siècle, fait écho à ses recherches sur l’androgynie. De cette période et sur ce sujet, deux œuvres sont aujourd’hui connues : le dessin d’une Tête de faunesse à la pierre noire et sanguine conservée au musée des beaux-arts de Rouen (Edgard Maxence 1871-1954, les dernières fleurs du symbolisme, cat. exp., Nantes, musée des beaux-arts, 2010, p. 89) et la Tête de faune vendue chez Christie’s à New York le 28 février 1991, lot 33. Cyrille Sciama, dans le catalogue de l’exposition nantaise, y voit une citation de l’œuvre de Jean Léon Gérôme réalisée en 1853 : Tête de femme coiffée de cornes de bélier (Nantes, musée des beaux-arts, inv. 987 ; op. cit.).
D’une très grande fraîcheur, ce dessin à la technique mixte, cher à Maxence, mêlant l’aquarelle, la gouache et le pastel, aux couleurs chatoyantes, assorti d’un cadre d’époque architecturé dans un style gothique tardif presque renaissant, perpétue ce sentiment d’étrangeté et d’originalité qui se dégage de son œuvre résolument symboliste.