拍品专文
Cette élégante paire de candélabres illustre parfaitement ce moment de perfection dans l’histoire du bronze doré, dont Louis-Auguste Hervieu (1765-1811) se fera l’un des meilleurs représentants. Malgré l’abolition des corporations en 1791 avec la loi Le Chapelier, le XIXe siècle voit perdurer le savoir-faire de ces artisans aboutissant très rapidement à une totale maîtrise de cette technique.
Louis Auguste Hervieu, la redécouverte d’un artiste
Cette impressionnante paire de candélabres est très proche, dans le style, de la production d’un des bronziers les plus talentueux de sa génération dont nous redécouvrons aujourd’hui, et petit à petit, son œuvre : Louis-Auguste Hervieu. Génie de son temps il sut se distinguer par l’intelligence de ses compositions et le jeu subtil de ses combinaisons de motifs.
Louis Auguste Hervieu (1765-1811) reprit l’entreprise familiale de son père qui n’était autre que le grand Louis Barthelemy Hervieu, mort en 1779 qui comptait, entre autres, parmi sa prestigieuse clientèle Philippe Caffieri et Jean-François Oeben, grands fournisseurs de la Couronne. Louis Auguste se distingua quant à lui par ses collaborations avec les Lepaute oncle et neveu, Galle, Blerzy mais également avec le peintre Sauvage. Réputé pour la fabrication de ses pendules il se fera également remarquer par sa production de vases, de statuettes animalières et de girandoles dont ce présent lot en est une parfaite illustration.
Typologie de sa production
Jean-Dominique Augarde, dans son fameux article publié dans l’Estampille/L’objet d’Art de janvier 2005 et intitulé Une nouvelle vision du bronze et des bronziers sous le Directoire et l’Empire, distingue environ quatre types de modèles de candélabres attribuables à Louis-Auguste Hervieu, dans lesquels notre présent lot s’intègre parfaitement. Ces types étant particulièrement reconnaissables grâce à l’utilisation de motifs assez spécifiques et récurrents.
Le premier type se caractérise par une girandole dite en pyramide de marbre vert terminée par un vase à cinq lumières. Nous en connaissons quelques exemples dont une paire conservée au Schloss Wilhelmshöhe provenant de la collection du roi Jerôme de Westphalie. Une autre paire est conservée au Palais royal de Milan ainsi qu’une troisième au Palais Pitti provenant des collections d’Elisa Grande duchesse de Toscane.
Le second type se définit par une girandole à petit obélisque dont nous connaissons un exemplaire faisant partie du Mobilier National et exposé à l’Hôtel de la Monnaie. (E. Dumonthier, op. cit, pl. XIX, fig. 3). Le troisième type est dit de la grande girandole avec figure dont découlera enfin le quatrième type auquel appartient notre présent lot caractérisé par cette figure imposante de Psyché.
Le succès d’un modèle
Nous y retrouvons tous les éléments caractéristiques de sa production la plus raffinée et notamment, comme nous venons de la mentionner, la majestueuse figure de Psyché ailée et hiératique tenant dans chaque main un carquois. La base est encadrée au chaque coin par des têtes de bélier parfaitement identifiables. La partie supérieure est pourvue de griffons et la lumière principale soutenue par trois hiboux. Le hibou, symbole de sagesse, est un animal récurrent dans les décors du début du XIXe siècle mais également typique de la production de Hervieu.
Nous connaissons aujourd’hui plusieurs exemplaires de ce modèle. L’un quasiment identique dans sa composition fut livré vers 1807 pour l’appartement de Joséphine à Saint Cloud et peut être aujourd’hui admiré dans le salon des Muses de l’Hôtel de Salm. (inv. GMLC 699/1 et 2 , M.-F. Dupuy-Baylet, op.cit., pp. 28-29, ill.) Ils y sont décrits dans l’inventaire du Palais de Saint Cloud du 4 prairial an XIII (3 juin 1805) comme étant des candélabres à grands corps de femmes, bronzés, à sept lumières, supportés sur un piédestal posé sur un socle avec quatre griffons, le tout richement doré.
Une paire parfaitement semblable au présent lot est passée en vente publique chez Sotheby’s, New York, 19 novembre 1993, lot 26 et faisait partie de la collection du président Houphouët Boigny.
Enfin une paire, dépourvue de la partie supérieure en girandole passée en vente publique à Munich, est illustrée dans l’ouvrage de H. Ottomeyer et P. Pröchel, op. cit., p. 334, fig. 5.2.15.
Louis Auguste Hervieu, la redécouverte d’un artiste
Cette impressionnante paire de candélabres est très proche, dans le style, de la production d’un des bronziers les plus talentueux de sa génération dont nous redécouvrons aujourd’hui, et petit à petit, son œuvre : Louis-Auguste Hervieu. Génie de son temps il sut se distinguer par l’intelligence de ses compositions et le jeu subtil de ses combinaisons de motifs.
Louis Auguste Hervieu (1765-1811) reprit l’entreprise familiale de son père qui n’était autre que le grand Louis Barthelemy Hervieu, mort en 1779 qui comptait, entre autres, parmi sa prestigieuse clientèle Philippe Caffieri et Jean-François Oeben, grands fournisseurs de la Couronne. Louis Auguste se distingua quant à lui par ses collaborations avec les Lepaute oncle et neveu, Galle, Blerzy mais également avec le peintre Sauvage. Réputé pour la fabrication de ses pendules il se fera également remarquer par sa production de vases, de statuettes animalières et de girandoles dont ce présent lot en est une parfaite illustration.
Typologie de sa production
Jean-Dominique Augarde, dans son fameux article publié dans l’Estampille/L’objet d’Art de janvier 2005 et intitulé Une nouvelle vision du bronze et des bronziers sous le Directoire et l’Empire, distingue environ quatre types de modèles de candélabres attribuables à Louis-Auguste Hervieu, dans lesquels notre présent lot s’intègre parfaitement. Ces types étant particulièrement reconnaissables grâce à l’utilisation de motifs assez spécifiques et récurrents.
Le premier type se caractérise par une girandole dite en pyramide de marbre vert terminée par un vase à cinq lumières. Nous en connaissons quelques exemples dont une paire conservée au Schloss Wilhelmshöhe provenant de la collection du roi Jerôme de Westphalie. Une autre paire est conservée au Palais royal de Milan ainsi qu’une troisième au Palais Pitti provenant des collections d’Elisa Grande duchesse de Toscane.
Le second type se définit par une girandole à petit obélisque dont nous connaissons un exemplaire faisant partie du Mobilier National et exposé à l’Hôtel de la Monnaie. (E. Dumonthier, op. cit, pl. XIX, fig. 3). Le troisième type est dit de la grande girandole avec figure dont découlera enfin le quatrième type auquel appartient notre présent lot caractérisé par cette figure imposante de Psyché.
Le succès d’un modèle
Nous y retrouvons tous les éléments caractéristiques de sa production la plus raffinée et notamment, comme nous venons de la mentionner, la majestueuse figure de Psyché ailée et hiératique tenant dans chaque main un carquois. La base est encadrée au chaque coin par des têtes de bélier parfaitement identifiables. La partie supérieure est pourvue de griffons et la lumière principale soutenue par trois hiboux. Le hibou, symbole de sagesse, est un animal récurrent dans les décors du début du XIXe siècle mais également typique de la production de Hervieu.
Nous connaissons aujourd’hui plusieurs exemplaires de ce modèle. L’un quasiment identique dans sa composition fut livré vers 1807 pour l’appartement de Joséphine à Saint Cloud et peut être aujourd’hui admiré dans le salon des Muses de l’Hôtel de Salm. (inv. GMLC 699/1 et 2 , M.-F. Dupuy-Baylet, op.cit., pp. 28-29, ill.) Ils y sont décrits dans l’inventaire du Palais de Saint Cloud du 4 prairial an XIII (3 juin 1805) comme étant des candélabres à grands corps de femmes, bronzés, à sept lumières, supportés sur un piédestal posé sur un socle avec quatre griffons, le tout richement doré.
Une paire parfaitement semblable au présent lot est passée en vente publique chez Sotheby’s, New York, 19 novembre 1993, lot 26 et faisait partie de la collection du président Houphouët Boigny.
Enfin une paire, dépourvue de la partie supérieure en girandole passée en vente publique à Munich, est illustrée dans l’ouvrage de H. Ottomeyer et P. Pröchel, op. cit., p. 334, fig. 5.2.15.