拍品专文
The full justification for Makonde masks is to be found in the initiatory sphere. A distinction is generally made between face masks and crest masks (or helmet masks): the former type is attributed to the Makonde of Tanzania, the latter to that of Mozambique. Different, distinct sculptural traditions arose from each of the two groups. Tanzanian Makonde face masks (as distinct from crest masks) are thought to represent ‘spirits’ (midimu). It has been established that they appeared in initiatory ceremonies during certain periods of the cycle.
Known as mapico, these masks are remarkable for the minimalist approach to their crafting. The presence of labrets, ear ornamentations and scarifications are the favored symbols of a unique, distinctive formal register. In all likelihood, this mask represents a woman, whose characteristics are recognizable by the clearly protuberant disk within the top lip and the reproduction of extensive ornamental scarifications specific to this type of female mask.
Exhibited and published on a number of occasions, this mask stands out for the perfection of its artistic execution as one of the most important and ancient Makonde masks still in a private collection. The public collections of the ethnographic museums of Leipzig and Berlin possess certain comparable examples which are considered among the oldest. In the Museum für Völkerkunde collection in Leipzig, let us cite the following masks: inv. no. MAF 13611 acquired in 1907; inv. no. MAF 16590 and inv. no. MAF 16563, both acquired before 1908 by Karl Weule. In the Etnografisches Museum collection in Berlin, inv. no. IIIE 17818, acquired before 1938, is also an analogous example to this one.
Les masques makonde tirent de l’univers initiatique leur pleine justification. On établit en général une distinction entre les masques faciaux et les masques-heaumes (ou masques-casques), les premiers étant attribués aux Makonde de Tanzanie et les seconds à ceux du Mozambique. Des traditions de sculpture différentes, propres à chacun des deux groupes, en sont issues. Au sujet des masques (faciaux, pour les distinguer des masques-heaumes) makonde tanzaniens, ceux-ci représenteraient des « esprits » (midimu). Il est établi qu’ils apparaissaient dans le cadre de cérémonies d’initiation lors de certaines périodes du cycle qui y était lié.
Appelés mapico, ces masques se remarquent par la tendance minimaliste dans leur fabrication où la présence de labrets, d’ornements d’oreilles et de scarifications tégumentaires représentent les insignes privilégiés d’un registre formel unique et distinctif. Le masque présent figure très probablement une femme, dont les caractéristiques sont reconnaissables au disque nettement protubérant, placé dans la lèvre supérieure et la reproduction de riches scarifications ornementales, spécifiques des masques féminins de cette typologie.
Exposé et publié des nombreuses fois, ce masque s’impose grâce à la perfection de son exécution artistique comme l’un des plus importants et anciens masques Makonde encore en collection privée. Les collections publiques des musées d’ethnographie de Leipzig et Berlin possèdent certains exemplaires comparables, considérés parmi les plus anciens. Dans la collection du Museum für Völkerkunde de Leipzig citons notamment les masques inv. n° MAF 13611 acquis en 1907, l’inv. n° MAF 16590 ou inv. n° MAF 16563, tous les deux acquis avant 1908 par Karl Weule. Dans la collection du Etnografisches Museum Berlin, l’inv. n° IIIE 17818 acquis avant 1938 est également un exemplaire analogue au nôtre.
Known as mapico, these masks are remarkable for the minimalist approach to their crafting. The presence of labrets, ear ornamentations and scarifications are the favored symbols of a unique, distinctive formal register. In all likelihood, this mask represents a woman, whose characteristics are recognizable by the clearly protuberant disk within the top lip and the reproduction of extensive ornamental scarifications specific to this type of female mask.
Exhibited and published on a number of occasions, this mask stands out for the perfection of its artistic execution as one of the most important and ancient Makonde masks still in a private collection. The public collections of the ethnographic museums of Leipzig and Berlin possess certain comparable examples which are considered among the oldest. In the Museum für Völkerkunde collection in Leipzig, let us cite the following masks: inv. no. MAF 13611 acquired in 1907; inv. no. MAF 16590 and inv. no. MAF 16563, both acquired before 1908 by Karl Weule. In the Etnografisches Museum collection in Berlin, inv. no. IIIE 17818, acquired before 1938, is also an analogous example to this one.
Les masques makonde tirent de l’univers initiatique leur pleine justification. On établit en général une distinction entre les masques faciaux et les masques-heaumes (ou masques-casques), les premiers étant attribués aux Makonde de Tanzanie et les seconds à ceux du Mozambique. Des traditions de sculpture différentes, propres à chacun des deux groupes, en sont issues. Au sujet des masques (faciaux, pour les distinguer des masques-heaumes) makonde tanzaniens, ceux-ci représenteraient des « esprits » (midimu). Il est établi qu’ils apparaissaient dans le cadre de cérémonies d’initiation lors de certaines périodes du cycle qui y était lié.
Appelés mapico, ces masques se remarquent par la tendance minimaliste dans leur fabrication où la présence de labrets, d’ornements d’oreilles et de scarifications tégumentaires représentent les insignes privilégiés d’un registre formel unique et distinctif. Le masque présent figure très probablement une femme, dont les caractéristiques sont reconnaissables au disque nettement protubérant, placé dans la lèvre supérieure et la reproduction de riches scarifications ornementales, spécifiques des masques féminins de cette typologie.
Exposé et publié des nombreuses fois, ce masque s’impose grâce à la perfection de son exécution artistique comme l’un des plus importants et anciens masques Makonde encore en collection privée. Les collections publiques des musées d’ethnographie de Leipzig et Berlin possèdent certains exemplaires comparables, considérés parmi les plus anciens. Dans la collection du Museum für Völkerkunde de Leipzig citons notamment les masques inv. n° MAF 13611 acquis en 1907, l’inv. n° MAF 16590 ou inv. n° MAF 16563, tous les deux acquis avant 1908 par Karl Weule. Dans la collection du Etnografisches Museum Berlin, l’inv. n° IIIE 17818 acquis avant 1938 est également un exemplaire analogue au nôtre.