Lot Essay
It was in the vicinity of Loango, at the end of the 19th century, that the first photographic evidence of these mbumba reliquary figures appeared. This photograph by Prosper Augouard shows the nganga diviner positioned behind three Sango reliquary figures, stylistically similar to our example (cf. Perrois, L., Arts du Gabon, Arnouville, 1979, p. 229, no. 240).
According to Louis Perrois, these protective effigies, linked to ancestor cults, are in the Okande style, a people who occupied the Middle Ogooué. The main characteristics can be summed up as ‘a head perched on a long neck decorated with copper plates and finished with a [rhombic] base. The [flat] head is oval with large eyes, often made of buttons, and the mouth is rarely depicted’ (ibid, 1979, pp. 221-224).
This masterpiece of Gabonese art, within the limited corpus, still wrapped in its skirt, is a masterpiece of abstraction. The copper strips attached to the face - sometimes pitted - as well as the harmonious and subtle arrangement of the blades covering the tubular headdress testify to its incredible quality of execution. The decades of ritual use are palpable through the glossy wood patina.
For similar examples, see the one in the Dapper Foundation, inv. no. 0628, published in Boyer, A.-M. et alii, Chefs-d’oeuvre d’Afrique dans les collections du Musée Dapper, Paris, 2015, p. 30, or the one in the Royal Museum for Central Africa in Tervuren, inv. no. EO.1979.1.127, published in Chaffin, A. and F., L’art kota. Les figures de reliquaire, Meudon, 1979, pp. 290-291, no. 174.
C’est aux environs de Loango, à la fin du XIXe siècle, que le premier témoignage photographique de ces figures de reliquaire mbumba apparaît. On aperçoit sur ce cliché de Prosper Augouard, le devin nganga campé derrière trois figures de reliquaire sango, stylistiquement analogues à notre exemplaire (cf. Perrois, L., Arts du Gabon, Arnouville, 1979, p. 229, n° 240).
Selon Louis Perrois, ces effigies protectrices liées aux cultes des ancêtres sont de style Okandé, peuple qui occupait le moyen Ogooué. Les caractéristiques principales se résument à « une tête juchée sur un long cou décoré de plaquettes de cuivre et terminé par un piètement [rhombique]. La tête [plane], de forme ovale, comporte de gros yeux souvent faits d’un bouton et la bouche est rarement figurée » (ibid, 1979, pp. 221-224).
Ce chef-d’œuvre de l’art gabonais, au sein du corpus restreint, encore enrubanné de sa jupette, est un chef-d’œuvre d’abstraction. Les bandes de cuivre fichées au visage - parfois piquetées - ainsi que la disposition harmonieuse et subtile des lames recouvrant la coiffe tubulaire témoignent de son incroyable qualité d’exécution. Les décennies d’usage rituel sont palpables par la patine du bois lustré.
Pour des exemples analogues, voir celui de la Fondation Dapper, inv. n° 0628, publié dans Boyer, A.-M. et alii, Chefs-d’œuvre d’Afrique dans les collections du Musée Dapper, Paris, 2015, p. 30, ou encore celui conservé au Royal Museum for Central Africa de Tervuren, inv. n° EO.1979.1.127, publié dans Chaffin, A. et F., L’art kota. Les figures de reliquaire, Meudon, 1979, pp. 290-291, n° 174.
According to Louis Perrois, these protective effigies, linked to ancestor cults, are in the Okande style, a people who occupied the Middle Ogooué. The main characteristics can be summed up as ‘a head perched on a long neck decorated with copper plates and finished with a [rhombic] base. The [flat] head is oval with large eyes, often made of buttons, and the mouth is rarely depicted’ (ibid, 1979, pp. 221-224).
This masterpiece of Gabonese art, within the limited corpus, still wrapped in its skirt, is a masterpiece of abstraction. The copper strips attached to the face - sometimes pitted - as well as the harmonious and subtle arrangement of the blades covering the tubular headdress testify to its incredible quality of execution. The decades of ritual use are palpable through the glossy wood patina.
For similar examples, see the one in the Dapper Foundation, inv. no. 0628, published in Boyer, A.-M. et alii, Chefs-d’oeuvre d’Afrique dans les collections du Musée Dapper, Paris, 2015, p. 30, or the one in the Royal Museum for Central Africa in Tervuren, inv. no. EO.1979.1.127, published in Chaffin, A. and F., L’art kota. Les figures de reliquaire, Meudon, 1979, pp. 290-291, no. 174.
C’est aux environs de Loango, à la fin du XIXe siècle, que le premier témoignage photographique de ces figures de reliquaire mbumba apparaît. On aperçoit sur ce cliché de Prosper Augouard, le devin nganga campé derrière trois figures de reliquaire sango, stylistiquement analogues à notre exemplaire (cf. Perrois, L., Arts du Gabon, Arnouville, 1979, p. 229, n° 240).
Selon Louis Perrois, ces effigies protectrices liées aux cultes des ancêtres sont de style Okandé, peuple qui occupait le moyen Ogooué. Les caractéristiques principales se résument à « une tête juchée sur un long cou décoré de plaquettes de cuivre et terminé par un piètement [rhombique]. La tête [plane], de forme ovale, comporte de gros yeux souvent faits d’un bouton et la bouche est rarement figurée » (ibid, 1979, pp. 221-224).
Ce chef-d’œuvre de l’art gabonais, au sein du corpus restreint, encore enrubanné de sa jupette, est un chef-d’œuvre d’abstraction. Les bandes de cuivre fichées au visage - parfois piquetées - ainsi que la disposition harmonieuse et subtile des lames recouvrant la coiffe tubulaire témoignent de son incroyable qualité d’exécution. Les décennies d’usage rituel sont palpables par la patine du bois lustré.
Pour des exemples analogues, voir celui de la Fondation Dapper, inv. n° 0628, publié dans Boyer, A.-M. et alii, Chefs-d’œuvre d’Afrique dans les collections du Musée Dapper, Paris, 2015, p. 30, ou encore celui conservé au Royal Museum for Central Africa de Tervuren, inv. n° EO.1979.1.127, publié dans Chaffin, A. et F., L’art kota. Les figures de reliquaire, Meudon, 1979, pp. 290-291, n° 174.