Lot Essay
Pièces orientales de prestige et très appréciées des amateurs, notamment français, des XVIIIe et XIXe siècles, les porcelaines céladon de Chine furent très souvent agrémentées de montures en bronze doré. Artisanat d’art français par excellence, le bronze doré visait à la fois à enrichir ces objets orientaux et à les intégrer à la mode du temps : on leur adjoignit donc des montures rocaille, puis de style à la grecque et enfin Louis XVI, généralement sous la conduite d’un marchand mercier. Cette tendance ne se démentit pas au XIXe siècle : des marchands et fabricants tels qu’Emmanuel-Alfred Beurdeley, Ferdinand Barbedienne ou Henry Dasson suivirent avec brio l’exemple de leurs devanciers du XVIIIe siècle. C’est ce dont témoigne ce beau vase céladon doté d’une monture à joncs enrubannés au pied, têtes de lion et feuillages aux anses, galerie ajourée et figure de Chinois rappelant l’exotisme de l’objet. De style Transition-Louis XVI, cette monture rehausse la richesse mais encore la forme de ce vase, transformé en pot-pourri.
Les exemples de tels vases en céladon montés en bronze doré ne manquent pas : un vase céladon de ce modèle fut vendu à Ball-Graupe, Berlin, lors de la vente de la collection du baron Albert von Goldschmidt-Rothschild, château de Grüneburg, 1933, lot 43. Un autre vase Longquan comparable monté en bronze doré (de style rocaille) par Henry Dasson fut vendu chez Christie’s, Londres, 15 mars 2012, lot 115. Mais surtout, on connaît un second exemplaire d’un vase céladon extrêmement similaire, enrichi de la même monture en bronze doré, provenant de la collection Sydney J. Lamon, vente Christie's, Londres, 29 novembre 1973, lot 43. Les anses à têtes de lion, la figure de chinois, la galerie ajourée et le jonc enrubanné sont strictement identiques, soutenant l’idée d’une paire de céladons montés. Le couvercle est différent, mais surtout il était monté sur un socle en bronze doré opulent, inspiré du style à la grecque, avec enroulements, guirlandes et grenades. Il est probable que notre vase céladon fût lui aussi monté sur un tel socle, qui a pu disparaître à un moment donné. Le modèle dut plaire à la clientèle, puisqu’on connaît une autre paire de céladons Longquan, sans doute postérieure, enrichie de la même monture en bronze doré (avec cette fois le couvercle intégralement en bronze et la figure de Chinois remplacée par une pomme de pin), vendue chez Maynards Fine Arts & Antiques, Vancouver, 11 décembre 2014, lot 519.
Une étiquette collée sous le couvercle nous indique que notre céladon monté appartint à la collection réunie par Sotirio Bulgari, le fondateur d’origine grecque de la marque de joaillerie éponyme. Installé à Rome en 1881, il réunit une impressionnante collection d’objets d’art, comprenant des porcelaines et des jades orientaux, de l’orfèvrerie européenne du XVIe siècle, des objets montés, des tabatières précieuses et autres objets de vertu…
Les exemples de tels vases en céladon montés en bronze doré ne manquent pas : un vase céladon de ce modèle fut vendu à Ball-Graupe, Berlin, lors de la vente de la collection du baron Albert von Goldschmidt-Rothschild, château de Grüneburg, 1933, lot 43. Un autre vase Longquan comparable monté en bronze doré (de style rocaille) par Henry Dasson fut vendu chez Christie’s, Londres, 15 mars 2012, lot 115. Mais surtout, on connaît un second exemplaire d’un vase céladon extrêmement similaire, enrichi de la même monture en bronze doré, provenant de la collection Sydney J. Lamon, vente Christie's, Londres, 29 novembre 1973, lot 43. Les anses à têtes de lion, la figure de chinois, la galerie ajourée et le jonc enrubanné sont strictement identiques, soutenant l’idée d’une paire de céladons montés. Le couvercle est différent, mais surtout il était monté sur un socle en bronze doré opulent, inspiré du style à la grecque, avec enroulements, guirlandes et grenades. Il est probable que notre vase céladon fût lui aussi monté sur un tel socle, qui a pu disparaître à un moment donné. Le modèle dut plaire à la clientèle, puisqu’on connaît une autre paire de céladons Longquan, sans doute postérieure, enrichie de la même monture en bronze doré (avec cette fois le couvercle intégralement en bronze et la figure de Chinois remplacée par une pomme de pin), vendue chez Maynards Fine Arts & Antiques, Vancouver, 11 décembre 2014, lot 519.
Une étiquette collée sous le couvercle nous indique que notre céladon monté appartint à la collection réunie par Sotirio Bulgari, le fondateur d’origine grecque de la marque de joaillerie éponyme. Installé à Rome en 1881, il réunit une impressionnante collection d’objets d’art, comprenant des porcelaines et des jades orientaux, de l’orfèvrerie européenne du XVIe siècle, des objets montés, des tabatières précieuses et autres objets de vertu…