拍品專文
par Charlotte Grand-Dufay
Tout est gracieux et proportionné dans cette statuette Lumbu du sud du Gabon. Le hiératisme de la pose - assise sur les talons, le dos droit - et la poitrine juvénile ornée de quatre spirales kodia (coquille d’escargot) - une référence aux clans originels du Congo - témoignent de l'éminence de cette miniature.
Agenouillée dans l'attitude liturgique fukama, la jeune fille affiche le respect dévolu au devin nganga. Sa main droite tient une bouteille-calebasse, réceptacle à médicaments, et rappelle son pouvoir de guérisseuse dans la communauté. La coiffe était à l’origine agrémentée - des trous sont visibles sur le front et les tempes - de plumes de perroquet rouges, couleur symbolisant le sacré. Ses yeux en demi-lune sont incrustés de lamelles de verre. « Miroirs de clairvoyance » aux pupilles noires en tête d’épingle, ils évoquent son rôle de médium, son pouvoir de vision.
Maintes fois publiée, elle est étroitement apparentée à celle conservée au musée de Berlin (cf. Grand-Dufay, C., Les Lumbu, un art sacré. Bungeelë yi bayisi, Paris, 2016, n° 67). Exposée en 2019 dans Helena Rubinstein. La collection de Madame, au musée du quai Branly - Jacques Chirac, et figurant sur une photo de la bibliothèque du salon africain du 24 quai de Béthune à Paris, cette « idole portative » est d’une perfection absolue.
by Charlotte Grand-Dufay
Everything about this wooden statuette is graceful and proportionate, a lumbu miniature from southern Gabon. The hieratic pose - sitting on her heels with a straight back - and a youthful budding chest adorned with four kodia (snail shell) spirals - is a reference to the original clans of the Congo bearing witness to the eminence of this miniature.
Kneeling in the fukama liturgical position, the young girl shows the respect intended for the nganga soothsayer. Her right hand holds a calabash-bottle, a receptacle for medicines, reminder of her power as a healer in the community. The headdress was originally adorned - holes are visible on the forehead and temples - with red parrot feathers, a colour symbolising the sacred. Her half-moon eyes, incrusted glass strips with black pinhole pupils are “mirrors of clairvoyance” that evoke her role as a medium and her power of vision.
Published many times, this statuette is closely related to the one in the Berlin museum (cf. Grand-Dufay, C., Les Lumbu, un art sacré. Bungeelë yi bayisi, Paris, 2016, no. 67). Exhibited in 2019 in Helena Rubinstein. La collection de Madame, at the musée du quai Branly - Jacques Chirac, and featured in a photo of the library in the African salon at 24 quai de Béthune in Paris, this “portable idol” is of absolute perfection.
Tout est gracieux et proportionné dans cette statuette Lumbu du sud du Gabon. Le hiératisme de la pose - assise sur les talons, le dos droit - et la poitrine juvénile ornée de quatre spirales kodia (coquille d’escargot) - une référence aux clans originels du Congo - témoignent de l'éminence de cette miniature.
Agenouillée dans l'attitude liturgique fukama, la jeune fille affiche le respect dévolu au devin nganga. Sa main droite tient une bouteille-calebasse, réceptacle à médicaments, et rappelle son pouvoir de guérisseuse dans la communauté. La coiffe était à l’origine agrémentée - des trous sont visibles sur le front et les tempes - de plumes de perroquet rouges, couleur symbolisant le sacré. Ses yeux en demi-lune sont incrustés de lamelles de verre. « Miroirs de clairvoyance » aux pupilles noires en tête d’épingle, ils évoquent son rôle de médium, son pouvoir de vision.
Maintes fois publiée, elle est étroitement apparentée à celle conservée au musée de Berlin (cf. Grand-Dufay, C., Les Lumbu, un art sacré. Bungeelë yi bayisi, Paris, 2016, n° 67). Exposée en 2019 dans Helena Rubinstein. La collection de Madame, au musée du quai Branly - Jacques Chirac, et figurant sur une photo de la bibliothèque du salon africain du 24 quai de Béthune à Paris, cette « idole portative » est d’une perfection absolue.
by Charlotte Grand-Dufay
Everything about this wooden statuette is graceful and proportionate, a lumbu miniature from southern Gabon. The hieratic pose - sitting on her heels with a straight back - and a youthful budding chest adorned with four kodia (snail shell) spirals - is a reference to the original clans of the Congo bearing witness to the eminence of this miniature.
Kneeling in the fukama liturgical position, the young girl shows the respect intended for the nganga soothsayer. Her right hand holds a calabash-bottle, a receptacle for medicines, reminder of her power as a healer in the community. The headdress was originally adorned - holes are visible on the forehead and temples - with red parrot feathers, a colour symbolising the sacred. Her half-moon eyes, incrusted glass strips with black pinhole pupils are “mirrors of clairvoyance” that evoke her role as a medium and her power of vision.
Published many times, this statuette is closely related to the one in the Berlin museum (cf. Grand-Dufay, C., Les Lumbu, un art sacré. Bungeelë yi bayisi, Paris, 2016, no. 67). Exhibited in 2019 in Helena Rubinstein. La collection de Madame, at the musée du quai Branly - Jacques Chirac, and featured in a photo of the library in the African salon at 24 quai de Béthune in Paris, this “portable idol” is of absolute perfection.