Lot Essay
André Breton (1896-1966), poète, essayiste, critique et éditeur français, est l’un des fondateur et principal promoteur du mouvement surréaliste. Breton collectionne les œuvres d’art, en particulier celles des peuples indigènes, et est un véritable chineur, découvreur d'objets qu’il ne cherchait a priori pas. Ses « trouvailles » ne sont possibles que grâce à un état de disponibilité, prôné par la pensée surréaliste, dans lequel se trouve une personne qui peut déambuler sans but dans un espace, à l’exemple des marchés aux puces particulièrement appréciés des surréalistes.
Dans une lettre qu’il adresse à Edmond Bomsel – avocat, bibliophile et collectionneur, mécène de plusieurs surréalistes et de nombreux artistes – André Breton avoue lui être redevable de lui avoir permis de mieux s’orienter dans la profusion des œuvres regroupées sous la bannière de l’art populaire, ces objets étant à ses yeux les égaux de toutes sortes d’œuvres individuelles signées de noms plus ou moins illustres et créées dans un esprit plus ambitieux.
C’est certainement dans cet esprit qu’ont été acquis par Breton la Vierge de Pitié, la Nativité, la Vanité, les Chenets anthropomorphes et le vitrail présentés dans la vente. Ces objets, datés entre les XIIIe et XVIIIe siècles, sont tous le produit d’un art populaire qui révèle la beauté et les « merveilleux soubresauts étroitement liés à ceux de l’histoire » tout en constituant la « chaîne et la trame d’une France qui va de Chartres à Orléans, de Paris à Beauvais, de Nantes à Quimper, de Lille à Caen, se déroulant de Toulouse à Epinal » (lettre d'André Breton à Edmond Bomsel de 1956, extrait des Archives Bomsel publiées dans André Breton, La beauté convulsive, Musée National d'Art Moderne / Centre Georges Pompidou, Paris, 1991, p. 417).
Dans une lettre qu’il adresse à Edmond Bomsel – avocat, bibliophile et collectionneur, mécène de plusieurs surréalistes et de nombreux artistes – André Breton avoue lui être redevable de lui avoir permis de mieux s’orienter dans la profusion des œuvres regroupées sous la bannière de l’art populaire, ces objets étant à ses yeux les égaux de toutes sortes d’œuvres individuelles signées de noms plus ou moins illustres et créées dans un esprit plus ambitieux.
C’est certainement dans cet esprit qu’ont été acquis par Breton la Vierge de Pitié, la Nativité, la Vanité, les Chenets anthropomorphes et le vitrail présentés dans la vente. Ces objets, datés entre les XIIIe et XVIIIe siècles, sont tous le produit d’un art populaire qui révèle la beauté et les « merveilleux soubresauts étroitement liés à ceux de l’histoire » tout en constituant la « chaîne et la trame d’une France qui va de Chartres à Orléans, de Paris à Beauvais, de Nantes à Quimper, de Lille à Caen, se déroulant de Toulouse à Epinal » (lettre d'André Breton à Edmond Bomsel de 1956, extrait des Archives Bomsel publiées dans André Breton, La beauté convulsive, Musée National d'Art Moderne / Centre Georges Pompidou, Paris, 1991, p. 417).