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L'Empereur Smith
细节
MORRIS (1923-2001)
L'Empereur Smith
Dargaud. 1976
Encre de Chine, trame et feutre sur papier pour la planche 40 de l'album.
47,3 x 35,4 cm.
49 x 39,5 cm pour la feuille.
L'Empereur Smith a été prépublié dans le journal Nouveau Tintin (du n°30 au n°40). Parution en album (n°44) en 1976.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).
Pour dépeindre le monarque fantoche Dean Smith, Morris et Goscinny se sont inspirés de la vie de Joshua Norton (1818-1880), homme d’affaires et propriétaire terrien qui, à la suite d’une faillite, perd la raison et s’autoproclame empereur de San Francisco.
Comme dans la réalité, personne ne prend au sérieux Smith et son obsession pour Napoléon Bonaparte (qu’il présente comme son cousin) : il est tout au plus perçu comme un doux dingue.
Amusés, les habitants du village rentrent dans son jeu : ils lui écrivent des lettres farfelues qu’ils signent du nom de souverains européens, et ne prennent pas ses menaces pour argent comptant. Mais tout change lorsque Smith rencontre un personnage peu recommandable : le desperado Buck Ritchie, qui comprend son intérêt à suivre et entretenir la folie et les illusions dont se berce le prétendu empereur. Désormais, on ne joue plus, et l’armée d’apparat de Smith devient le bras martial d’un coup d’État.
Mais tous les “grognards” et les canons du monde n’impressionnent pas Lucky Luke, qui fait face, seul, à l’armée impériale. Certaines des cases, à “contre-nuit”, du cow-boy plus solitaire que jamais sont parmi les plus belles et les plus spectaculaires jamais dessinées par Morris.
Elles sont emblématiques de ce “primat du noir” si caractéristique de ses planches originales, avec un subtil usage de la trame et de discrets pentimenti, ces repentirs à la gouache blanche pour parfaire le trait.
To portray the puppet monarch Dean Smith, Morris and Goscinny drew inspiration from the life of Joshua Norton (1818-1880), a businessman and landowner who, following bankruptcy, lost his mind and proclaimed himself emperor of San Francisco.
As in the real-life story, no-one takes Smith and his obsession with Napoleon Bonaparte (whom he presents as his cousin) seriously - he's seen as a mild-mannered nutcase at best.
Amused, the villagers play along, writing him outlandish letters signed by European sovereigns and not taking his threats at face value. But everything changes when Smith meets a disreputable character: the desperado Buck Ritchie, who understands it will be in his interest to go along with and maintain the madness and delusions of the so-called emperor. It stops being a game, and Smith's ceremonial army becomes the martial arm of a coup d'état.
But all the battle-hardened soldiers and cannons in the world can't faze Lucky Luke, who stands alone against the imperial army. Some of the "against-the-night" panels featuring the cowboy who is now more lone than ever, are among the most beautiful and spectacular ever drawn by Morris.
They exemplify the "primacy of black" that was so characteristic of his original artwork, and incorporate a subtle use of halftone screen and discreet pentimenti, here, white gouache marks to perfect the line.
L'Empereur Smith
Dargaud. 1976
Encre de Chine, trame et feutre sur papier pour la planche 40 de l'album.
47,3 x 35,4 cm.
49 x 39,5 cm pour la feuille.
L'Empereur Smith a été prépublié dans le journal Nouveau Tintin (du n°30 au n°40). Parution en album (n°44) en 1976.
Scénario de René Goscinny (1926 – 1977).
Pour dépeindre le monarque fantoche Dean Smith, Morris et Goscinny se sont inspirés de la vie de Joshua Norton (1818-1880), homme d’affaires et propriétaire terrien qui, à la suite d’une faillite, perd la raison et s’autoproclame empereur de San Francisco.
Comme dans la réalité, personne ne prend au sérieux Smith et son obsession pour Napoléon Bonaparte (qu’il présente comme son cousin) : il est tout au plus perçu comme un doux dingue.
Amusés, les habitants du village rentrent dans son jeu : ils lui écrivent des lettres farfelues qu’ils signent du nom de souverains européens, et ne prennent pas ses menaces pour argent comptant. Mais tout change lorsque Smith rencontre un personnage peu recommandable : le desperado Buck Ritchie, qui comprend son intérêt à suivre et entretenir la folie et les illusions dont se berce le prétendu empereur. Désormais, on ne joue plus, et l’armée d’apparat de Smith devient le bras martial d’un coup d’État.
Mais tous les “grognards” et les canons du monde n’impressionnent pas Lucky Luke, qui fait face, seul, à l’armée impériale. Certaines des cases, à “contre-nuit”, du cow-boy plus solitaire que jamais sont parmi les plus belles et les plus spectaculaires jamais dessinées par Morris.
Elles sont emblématiques de ce “primat du noir” si caractéristique de ses planches originales, avec un subtil usage de la trame et de discrets pentimenti, ces repentirs à la gouache blanche pour parfaire le trait.
To portray the puppet monarch Dean Smith, Morris and Goscinny drew inspiration from the life of Joshua Norton (1818-1880), a businessman and landowner who, following bankruptcy, lost his mind and proclaimed himself emperor of San Francisco.
As in the real-life story, no-one takes Smith and his obsession with Napoleon Bonaparte (whom he presents as his cousin) seriously - he's seen as a mild-mannered nutcase at best.
Amused, the villagers play along, writing him outlandish letters signed by European sovereigns and not taking his threats at face value. But everything changes when Smith meets a disreputable character: the desperado Buck Ritchie, who understands it will be in his interest to go along with and maintain the madness and delusions of the so-called emperor. It stops being a game, and Smith's ceremonial army becomes the martial arm of a coup d'état.
But all the battle-hardened soldiers and cannons in the world can't faze Lucky Luke, who stands alone against the imperial army. Some of the "against-the-night" panels featuring the cowboy who is now more lone than ever, are among the most beautiful and spectacular ever drawn by Morris.
They exemplify the "primacy of black" that was so characteristic of his original artwork, and incorporate a subtle use of halftone screen and discreet pentimenti, here, white gouache marks to perfect the line.
展览
L’Art de Morris. Angoulême, Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, 28 janvier-16 octobre 2016 : planche reproduite page 209 du catalogue. La case n°6 de la planche est en outre utilisée en couverture du catalogue.
荣誉呈献
Vincent Belloy
Specialist
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