PAIRE DE FLAMBEAUX DE STYLE RÉGENCE
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D'APRÈS CLAUDE MICHEL, DIT CLODION (1738-1814), FIN DU XVIIIE SIÈCLE

Satyre enfant courant avec un hibou et Satyresse enfant courant avec un nid

Details
D'APRÈS CLAUDE MICHEL, DIT CLODION (1738-1814), FIN DU XVIIIE SIÈCLE
Satyre enfant courant avec un hibou et Satyresse enfant courant avec un nid
deux terres cuites formant paire, portant les signatures 'CLODION' dont une au N inversé, sur des bases en marbre bleu turquin et bronze doré ; accidents
H. totales : 36 cm. et 34,5 cm. (14 1⁄8 in. et 13 5⁄8 in.)(2)
Provenance
Maurice Stern (1888-1962) et Alice Stern née Goldschmidt (1906-2008), 5 Avenue George V, Paris ;
Puis par descendance.
Literature
Bibliographie comparative :
G. Scherf (dir.), Clodion (1738-1814), cat. exp., Paris, Musée du Louvre, 1992, pp. 136-145, cat. 16-17.
J. G. Peiffer, "La statuaire céramique et ses pratiques d'atelier au XVIIIe siècle. Œuvres originales, tirages originaux, éditions en terre cuite : critères d'identification", in. G. Scherf (dir.), Clodion et la sculpture française de la fin du XVIIIe siècle, actes de colloque, Paris, 1992, p. 518 et fig. 4 à 7.
Further details
TWO TERRACOTTA GROUPS OF YOUNG SATYRS WITH OWLS, AFTER CLAUDE MICHEL, KNOWN AS CLODION (1738–1814), LATE 18TH CENTURY

These two mythological figures belong to a corpus of works by Claude Michel, called Clodion (1738–1814), and his circle, which enjoyed great success in the final decades of the 18th century and was widely disseminated to meet the desires and tastes of patrons. Clodion, a central figure in French sculpture of his time, established himself as the undisputed master of terracotta. A pupil and nephew of Lambert-Sigisbert Adam, and later a pensionnaire at the Académie de France in Rome, he developed a distinctive style that combined refined modeling, freedom of invention, and a renewal of iconographic themes.

During Clodion’s lifetime, a number of examples of his Young Satyr running with an owl, executed in terracotta, bronze, or marble, are mentioned in exhibition and sale catalogues, sometimes paired with the Young Satyress. Clodion first conceived the figure of the Young Satyr in marble, which he exhibited at the Salon of 1773. We do not know, however, precisely when he created the Young Satyress as its pendant.

Within public collections, three types of Young Satyr can be distinguished today, differing in the cord crossing the torso as well as in the size and position of the animal skin draped over the left hip: at the Cleveland Museum of Art, a strip of fabric crosses the body (inv. 1944.129); at the Musée du Louvre (inv. RF.2831 and RF.2832), the Philadelphia Museum of Art (inv. 1939.41.32), and the Museum of Fine Arts, Houston (inv. 44.576 and 44.577), it is a vine garland; at the Rijksmuseum, Amsterdam (inv. R.B.K 16989), the vine cord crosses the body while the animal skin covers the groin.

It is hardly surprising that works derived from such an emblematic model should have found a place in this collection, which brings together the leading names in 18th century French art. Their presence forms a coherent part of a group representative of the taste of Maurice Stern.

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Etienne de Couville
Etienne de Couville Specialist, Auctioneer

Lot Essay

Ces deux figures mythologiques appartiennent à un corpus d’œuvres de Claude Michel, dit Clodion (1738–1814), et de son entourage, qui connut un grand succès dans les dernières décennies du XVIIIe siècle et fut largement diffusé pour répondre aux désirs et au goût des commanditaires. Clodion, figure majeure de la sculpture française de son temps, s’est imposé comme le maître incontesté de la terre cuite. Élève et neveu de Lambert-Sigisbert Adam puis pensionnaire à l’Académie de France à Rome, il développe un style singulier, alliant finesse du modelé, liberté d'invention et renouvellement iconographique.

Du vivant de Clodion, un certain nombre d’exemplaires de son Satyre enfant courant avec un hibou, en terre cuite, bronze ou marbre, sont mentionnés dans des catalogues d’exposition et de ventes, parfois joints à la Satyresse enfant. Clodion conçoit d’abord la figure du Satyre enfant en marbre, qu’il expose au Salon de 1773. Nous ne savons en revanche pas précisément quand il créa la satyresse pour lui servir de pendant.

Dans les collections publiques, on distingue aujourd’hui trois types de Satyre enfant, dont les différences résident dans le cordon traversant le torse ainsi que dans la taille et la position de la peau de bête portée sur la hanche gauche : au Cleveland Museum of Art, une bande de tissu traverse son corps (inv. 1944.129), au musée du Louvre (inv. RF.2831 et RF.2832) ainsi qu’au Philadelphia Museum of Art (inv. 1939.41.32) et au Museum of Fine Arts de Houston (inv. 44.576 et 44.577), il s’agit d’une corde ornée de feuilles de vigne ; au Rijksmuseum d’Amsterdam (inv. R.B.K 16989), la corde en vigne traverse le corps tandis que la peau de bête couvre les parties génitales.

Il n’est pas étonnant que des œuvres issues d’un modèle aussi emblématique aient trouvé leur place dans cette collection, rassemblant les principaux noms de l’art français du XVIIIe siècle. Leur présence s’inscrit avec cohérence dans un ensemble représentatif du goût de Maurice Stern.

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