Lot Essay
Ces deux figures mythologiques appartiennent à un corpus d’œuvres de Claude Michel, dit Clodion (1738–1814), et de son entourage, qui connut un grand succès dans les dernières décennies du XVIIIe siècle et fut largement diffusé pour répondre aux désirs et au goût des commanditaires. Clodion, figure majeure de la sculpture française de son temps, s’est imposé comme le maître incontesté de la terre cuite. Élève et neveu de Lambert-Sigisbert Adam puis pensionnaire à l’Académie de France à Rome, il développe un style singulier, alliant finesse du modelé, liberté d'invention et renouvellement iconographique.
Du vivant de Clodion, un certain nombre d’exemplaires de son Satyre enfant courant avec un hibou, en terre cuite, bronze ou marbre, sont mentionnés dans des catalogues d’exposition et de ventes, parfois joints à la Satyresse enfant. Clodion conçoit d’abord la figure du Satyre enfant en marbre, qu’il expose au Salon de 1773. Nous ne savons en revanche pas précisément quand il créa la satyresse pour lui servir de pendant.
Dans les collections publiques, on distingue aujourd’hui trois types de Satyre enfant, dont les différences résident dans le cordon traversant le torse ainsi que dans la taille et la position de la peau de bête portée sur la hanche gauche : au Cleveland Museum of Art, une bande de tissu traverse son corps (inv. 1944.129), au musée du Louvre (inv. RF.2831 et RF.2832) ainsi qu’au Philadelphia Museum of Art (inv. 1939.41.32) et au Museum of Fine Arts de Houston (inv. 44.576 et 44.577), il s’agit d’une corde ornée de feuilles de vigne ; au Rijksmuseum d’Amsterdam (inv. R.B.K 16989), la corde en vigne traverse le corps tandis que la peau de bête couvre les parties génitales.
Il n’est pas étonnant que des œuvres issues d’un modèle aussi emblématique aient trouvé leur place dans cette collection, rassemblant les principaux noms de l’art français du XVIIIe siècle. Leur présence s’inscrit avec cohérence dans un ensemble représentatif du goût de Maurice Stern.
Du vivant de Clodion, un certain nombre d’exemplaires de son Satyre enfant courant avec un hibou, en terre cuite, bronze ou marbre, sont mentionnés dans des catalogues d’exposition et de ventes, parfois joints à la Satyresse enfant. Clodion conçoit d’abord la figure du Satyre enfant en marbre, qu’il expose au Salon de 1773. Nous ne savons en revanche pas précisément quand il créa la satyresse pour lui servir de pendant.
Dans les collections publiques, on distingue aujourd’hui trois types de Satyre enfant, dont les différences résident dans le cordon traversant le torse ainsi que dans la taille et la position de la peau de bête portée sur la hanche gauche : au Cleveland Museum of Art, une bande de tissu traverse son corps (inv. 1944.129), au musée du Louvre (inv. RF.2831 et RF.2832) ainsi qu’au Philadelphia Museum of Art (inv. 1939.41.32) et au Museum of Fine Arts de Houston (inv. 44.576 et 44.577), il s’agit d’une corde ornée de feuilles de vigne ; au Rijksmuseum d’Amsterdam (inv. R.B.K 16989), la corde en vigne traverse le corps tandis que la peau de bête couvre les parties génitales.
Il n’est pas étonnant que des œuvres issues d’un modèle aussi emblématique aient trouvé leur place dans cette collection, rassemblant les principaux noms de l’art français du XVIIIe siècle. Leur présence s’inscrit avec cohérence dans un ensemble représentatif du goût de Maurice Stern.
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