Lot Essay
La présente figure s’inspire notamment du Mercure volant mis au point par Jean de Bologne dit Giambologna (1529-1608) à partir de 1563 dont on compte plusieurs exemplaires et variantes, du bronze conservé au Museo Civico de Bologne (inv. 1502) à celui des collections de la Voûte Verte (Dresde, inv. IX 94). Elle se distingue cependant des modèles mis en place par Giambologna ou Willem Danielsz van Tetrode par plusieurs éléments. La figure est ici plus musculeuse et moins juvénile, la torsion du corps est différente avec un visage tourné vers Cupidon présent à ses pieds, trois masques des vents soufflent au sein de la nuée, mais la composition conserve un esprit ascendant maniériste et démultiplie aussi les points de vue. Le modèle de notre bronze a été donné à divers artistes tels que Francesco Bertos ou Ferdinando Tacca, mais il semblerait que la fonte ne soit pas italienne. Comme le précise Patricia Wengraf dans sa notice à propos du groupe comparable de l’ancienne collection Claudia Quentin maintenant au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 2021.76), Francesco Fanelli pourrait en être l’auteur (European Bronzes (…), 2004, p. 194). En effet, la composition et le traitement à l'instar du travail de la fonte et sa patine contribuent à ce rapprochement, d'autant que Fanelli (vers 1590-1653) bien que né à Florence passe de longues années en Angleterre au service du roi et d'une riche clientèle aristocratique.
Concernant des groupes de composition similaires, il faut notamment citer un bronze du même sujet mais de plus petite taille et d’une facture différente conservé à la Ca d’oro (inv. CGF Br. 255). Une cire est au Museo della Porcellana di Doccia (inv. D 1279) et une figure en porcelaine également conservée à Sesto Fiorentino reprennent le même modèle. Une autre fonte avec des dimensions similaires au notre est au musée de l’Ermitage (inv. 1187) mais serait postérieure (P. Wengraf, 2004, p. 194). Notons que le bronze de l'ancienne collection Quentin a été décrit de façon erronée comme provenant de la collection Stern dans les deux catalogues d'exposition présents dans la bibliographie comparative jointe à cette notice (Von Allen Seiten Schön (...), 1995 et European bronzes from the Quentin Collection, 2004) car notre exemplaire n'était alors pas référencé.
Un bronze ayant fait partie des collections du baron Achille Seillière au château de Mello est qualifié dans sa vente organisée en 1890 comme de "Statuette de Mercure nu et debout, coiffé du pétase ; il tient une trompette de renommée de son bras surélevé et à ses pieds est une figurine d'amour assis ; il repose sur une base simulant des nuées avec trois mascarons d'enfants souffleurs. Bronze à patine brune du XVIIe siècle. Haut. 83 cent.". Cette description ne laisse pas de doute sur le modèle qui correspond au nôtre. Le procès-verbal de la vente précise que l'acheteur est Charles Lowengard sans qu'il soit possible d'établir un lien direct entre lui et la famille Stern. Peut-être s'agit-il de notre exemplaire ou de celui du Metropolitan Museum of Art de New York.
Concernant des groupes de composition similaires, il faut notamment citer un bronze du même sujet mais de plus petite taille et d’une facture différente conservé à la Ca d’oro (inv. CGF Br. 255). Une cire est au Museo della Porcellana di Doccia (inv. D 1279) et une figure en porcelaine également conservée à Sesto Fiorentino reprennent le même modèle. Une autre fonte avec des dimensions similaires au notre est au musée de l’Ermitage (inv. 1187) mais serait postérieure (P. Wengraf, 2004, p. 194). Notons que le bronze de l'ancienne collection Quentin a été décrit de façon erronée comme provenant de la collection Stern dans les deux catalogues d'exposition présents dans la bibliographie comparative jointe à cette notice (Von Allen Seiten Schön (...), 1995 et European bronzes from the Quentin Collection, 2004) car notre exemplaire n'était alors pas référencé.
Un bronze ayant fait partie des collections du baron Achille Seillière au château de Mello est qualifié dans sa vente organisée en 1890 comme de "Statuette de Mercure nu et debout, coiffé du pétase ; il tient une trompette de renommée de son bras surélevé et à ses pieds est une figurine d'amour assis ; il repose sur une base simulant des nuées avec trois mascarons d'enfants souffleurs. Bronze à patine brune du XVIIe siècle. Haut. 83 cent.". Cette description ne laisse pas de doute sur le modèle qui correspond au nôtre. Le procès-verbal de la vente précise que l'acheteur est Charles Lowengard sans qu'il soit possible d'établir un lien direct entre lui et la famille Stern. Peut-être s'agit-il de notre exemplaire ou de celui du Metropolitan Museum of Art de New York.
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