SUITE DE SIX PANNEAUX DE TAPISSERIE MONTÉS EN PARAVENT DE LA FIN DE L'ÉPOQUE LOUIS XIV
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D'APRÈS UN MODÈLE ATTRIBUÉ À FRANCESCO FANELLI, XVIIe SIÈCLE

Mercure et Cupidon

Details
D'APRÈS UN MODÈLE ATTRIBUÉ À FRANCESCO FANELLI, XVIIe SIÈCLE
Mercure et Cupidon
bronze
H. 84,5 cm. (33 ¼ in.)
Provenance
Peut-être baron Achille Seillière (1813-1873), château de Mello, Oise, puis sa vente, Galerie Georges Petit, Paris, 5-10 mai 1890, lot 451, d'où acquis par Charles Lowengard.
Edgard-Salomon Stern (1854-1937) et Marguerite Stern née Fould (1866-1956), 20 Avenue Montaigne, Paris ;
D'où confisqué par le Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg suite à l'occupation allemande de la France (ERR inv. non référencé, décrit comme « Statuette bronze "Mercure" ») ;
Retrouvé par la Monuments, Fine Arts and Archives Section et transféré au Central Collecting Point, Munich, le 22 octobre 1945 (comme « Merkur » et illustré sans sa base - MCCP inv. 11493) ;
Retourné en France, le 23 août 1946 ;
Puis restitué à Marguerite Stern le 4 octobre 1946 ;
Puis par descendance.
Literature
Bibliographie comparative :
Von Allen Seiten Schön. Bronzen der Renaissance und des Barock, Berlin, 1995, pp. 410-411, cat. 133 (avec la provenance erronée de la collection Stern).
M. Leithe-Jasper et P. Wengraf, European bronzes from the Quentin Collection, cat. exp. The Frick Collection, New York, 2004, pp. 194-203, cat. 18 (avec la provenance erronée de la collection Stern).
Further details
A BRONZE GROUP OF MERCURY AND CUPID, AFTER A MODEL ATTRIBUTED TO FRANCESCO FANELLI, 17TH CENTURY

The present figure is notably inspired by the Flying Mercury developed by Jean de Bologne, known as Giambologna (1529–1608), from 1563 onwards, of which several examples and variants exist - from the bronze now housed at the Museo Civico in Bologna (inv. 1502) to the one in the collections of the Green Vault (Dresden, inv. IX 94). However, it differs from the models created by Giambologna or Willem Danielsz van Tetrode in several respects. The figure here is more muscular and less youthful, the torsion of the body is different, with the face turned towards Cupid at his feet; three wind masks blow within the clouds, but the composition retains a mannerist upward dynamic and multiplies the possible viewing angles. The model of our bronze has been attributed to various artists such as Francesco Bertos or Ferdinando Tacca, but the casting itself does not appear to be Italian. As Patricia Wengraf notes in her catalogue entry regarding the comparable group formerly in the Claudia Quentin collection, now at the Metropolitan Museum of Art in New York (inv. 2021.76), Francesco Fanelli could be its author (European Bronzes (…), 2004, p. 194). Indeed, the composition and treatment -especially the casting technique and patina-support this attribution, particularly since Fanelli (c. 1590–1653), though born in Florence, spent many years in England in the service of the King and a wealthy aristocratic clientele.
Regarding similarly composed groups, it is worth mentioning a bronze of the same subject but smaller size and different workmanship, held at the Ca’ d’Oro (inv. CGF Br. 255). A wax model is at the Museo della Porcellana di Doccia (inv. D 1279), and a porcelain figure also kept in Sesto Fiorentino follows the same model. Another casting of similar dimensions to ours is at the Hermitage Museum (inv. 1187) but is believed to be later (P. Wengraf, 2004, p. 194). It should be noted that the bronze formerly in the Claudia Quentin collection was mistakenly described as originating from the Stern collection in both exhibition catalogues listed in the comparative literature attached to this entry (Von Allen Seiten Schön (...), 1995, and European Bronzes from the Quentin Collection, 2004), as our example was not referenced at the time.

A bronze that was once part of the collections of Baron Achille Seillière at the Château de Mello is described in its 1890 sale as a "Statuette de Mercure nu et debout, coiffé du pétase ; il tient une trompette de renommée de son bras surélevé et à ses pieds est une figurine d'amour assis ; il repose sur une base simulant des nuées avec trois mascarons d'enfants souffleurs. Bronze à patine brune du XVIIe siècle. Haut. 83 cent." (Statuette of a nude standing Mercury, wearing a petasos; he holds a trumpet of fame in his raised arm, and at his feet sits a small figure of Cupid. He stands on a base shaped like clouds, adorned with three mascarons of blowing cherubs. 17th century bronze with a brown patina. 83 cm. height). This description leaves no doubt as to the model, which matches ours. The sales report notes that the buyer was a certain "L.", though no direct link to the Stern family can be established. It is possible that it refers to our piece or to the one at the Metropolitan Museum of Art in New York.

Brought to you by

Etienne de Couville
Etienne de Couville Specialist, Auctioneer

Lot Essay

La présente figure s’inspire notamment du Mercure volant mis au point par Jean de Bologne dit Giambologna (1529-1608) à partir de 1563 dont on compte plusieurs exemplaires et variantes, du bronze conservé au Museo Civico de Bologne (inv. 1502) à celui des collections de la Voûte Verte (Dresde, inv. IX 94). Elle se distingue cependant des modèles mis en place par Giambologna ou Willem Danielsz van Tetrode par plusieurs éléments. La figure est ici plus musculeuse et moins juvénile, la torsion du corps est différente avec un visage tourné vers Cupidon présent à ses pieds, trois masques des vents soufflent au sein de la nuée, mais la composition conserve un esprit ascendant maniériste et démultiplie aussi les points de vue. Le modèle de notre bronze a été donné à divers artistes tels que Francesco Bertos ou Ferdinando Tacca, mais il semblerait que la fonte ne soit pas italienne. Comme le précise Patricia Wengraf dans sa notice à propos du groupe comparable de l’ancienne collection Claudia Quentin maintenant au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 2021.76), Francesco Fanelli pourrait en être l’auteur (European Bronzes (…), 2004, p. 194). En effet, la composition et le traitement à l'instar du travail de la fonte et sa patine contribuent à ce rapprochement, d'autant que Fanelli (vers 1590-1653) bien que né à Florence passe de longues années en Angleterre au service du roi et d'une riche clientèle aristocratique.
Concernant des groupes de composition similaires, il faut notamment citer un bronze du même sujet mais de plus petite taille et d’une facture différente conservé à la Ca d’oro (inv. CGF Br. 255). Une cire est au Museo della Porcellana di Doccia (inv. D 1279) et une figure en porcelaine également conservée à Sesto Fiorentino reprennent le même modèle. Une autre fonte avec des dimensions similaires au notre est au musée de l’Ermitage (inv. 1187) mais serait postérieure (P. Wengraf, 2004, p. 194). Notons que le bronze de l'ancienne collection Quentin a été décrit de façon erronée comme provenant de la collection Stern dans les deux catalogues d'exposition présents dans la bibliographie comparative jointe à cette notice (Von Allen Seiten Schön (...), 1995 et European bronzes from the Quentin Collection, 2004) car notre exemplaire n'était alors pas référencé.

Un bronze ayant fait partie des collections du baron Achille Seillière au château de Mello est qualifié dans sa vente organisée en 1890 comme de "Statuette de Mercure nu et debout, coiffé du pétase ; il tient une trompette de renommée de son bras surélevé et à ses pieds est une figurine d'amour assis ; il repose sur une base simulant des nuées avec trois mascarons d'enfants souffleurs. Bronze à patine brune du XVIIe siècle. Haut. 83 cent.". Cette description ne laisse pas de doute sur le modèle qui correspond au nôtre. Le procès-verbal de la vente précise que l'acheteur est Charles Lowengard sans qu'il soit possible d'établir un lien direct entre lui et la famille Stern. Peut-être s'agit-il de notre exemplaire ou de celui du Metropolitan Museum of Art de New York.

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