Lot Essay
Notre bronze reprend la célèbre figure en marbre de taille réelle sculptée par Le Bernin en 1623-1624 en seulement sept mois. Initialement commandée par le cardinal Montalto, elle est finalement acquise par le cardinal Scipion Borghèse et est toujours conservée Villa Borghèse à Rome (inv. LXXVII). Une fonte de mêmes dimensions a peut-être été acquise par le roi George IV d'Angleterre (1762-1830) et est aujourd'hui conservée au château de Windsor (inv. RCIN 35459). Une autre a été acquise par le cardinal Neri Maria Corsini (1685-1770) et est toujours exposée au sein de la Galleria Corsini à Rome (inv. 689).
Le David ici présenté a fait partie de la collection du baron Alfred Roger de Sivry (1806-1874) et de son épouse la baronne Roger de Sivry née Louise Sivri dite Bourelle de Sivry (décédée en 1903). Officier de marine, fils du célèbre banquier collectionneur Salomon Louis Roger dit baron Roger (1765-1841), il vit avec sa femme entre leur château de Villeneuve à Pleucadeuc dans le Morbihan et leur résidence parisienne. Le couturier Jacques Doucet acquiert le David dans la vente après décès de la baronne organisée le 23 mars 1904, par l'intermédiaire de l’expert Marius Paulme. Le catalogue de la vente Doucet, rédigé par le conservateur Paul Vitry, discute de la qualité de la fonte et émet la possibilité qu'il s'agirait peut-être d'une réalisation française, rappelant que François Girardon lui même possédait une cire de ce modèle illustrée sur l'une des gravures de sa galerie et présente dans son inventaire après décès (F. de La Moureyre, fig. 320, no. 12 et p. 423).
Le peintre Adrien Karbowsky et le décorateur Georges Hœntschel conçoivent entre 1903 et 1906 pour l’hôtel du 19 rue Spontini à Paris les pièces et l’accrochage dans un esprit proche des grands collectionneurs du XVIIIe siècle. Une aquarelle par Karbowsky datant de 1906 montre bien l’accumulation d’œuvres dont les bronzes disposés sur des meubles à hauteur d’appui Régence avec notre figure de David (bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, inv. OA 719⁄18). Une huile sur panneau d’Henri Tenré datant de 1911 le présente au même endroit, dans le Grand Salon (musée des Arts décoratifs, en dépôt au musée Angladon d’Avignon, inv. 21542, illustré dans C. Georgel, 2016).
Le David ici présenté a fait partie de la collection du baron Alfred Roger de Sivry (1806-1874) et de son épouse la baronne Roger de Sivry née Louise Sivri dite Bourelle de Sivry (décédée en 1903). Officier de marine, fils du célèbre banquier collectionneur Salomon Louis Roger dit baron Roger (1765-1841), il vit avec sa femme entre leur château de Villeneuve à Pleucadeuc dans le Morbihan et leur résidence parisienne. Le couturier Jacques Doucet acquiert le David dans la vente après décès de la baronne organisée le 23 mars 1904, par l'intermédiaire de l’expert Marius Paulme. Le catalogue de la vente Doucet, rédigé par le conservateur Paul Vitry, discute de la qualité de la fonte et émet la possibilité qu'il s'agirait peut-être d'une réalisation française, rappelant que François Girardon lui même possédait une cire de ce modèle illustrée sur l'une des gravures de sa galerie et présente dans son inventaire après décès (F. de La Moureyre, fig. 320, no. 12 et p. 423).
Le peintre Adrien Karbowsky et le décorateur Georges Hœntschel conçoivent entre 1903 et 1906 pour l’hôtel du 19 rue Spontini à Paris les pièces et l’accrochage dans un esprit proche des grands collectionneurs du XVIIIe siècle. Une aquarelle par Karbowsky datant de 1906 montre bien l’accumulation d’œuvres dont les bronzes disposés sur des meubles à hauteur d’appui Régence avec notre figure de David (bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, inv. OA 719⁄18). Une huile sur panneau d’Henri Tenré datant de 1911 le présente au même endroit, dans le Grand Salon (musée des Arts décoratifs, en dépôt au musée Angladon d’Avignon, inv. 21542, illustré dans C. Georgel, 2016).
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