拍品專文
'Quelle vérité ! quelle variété de tons… ces couettes de cheveux blonds, éparse sur le front, tout ébouriffées, c’est à les remettre sous le bonnet tant elles sont légères et vraies… Fichu de bonne grosse toile sur le cou et arrangé comme on sait… Monsieur Drouais, approchez, voyez-vous cette enfant ? c’est de la chair… Pour la vérité et la vigueur de coloris, petit Rubens.' (D. Diderot, 'Le salon de 1765', Diderot Œuvres Complètes, Paris, 1984, XIV, p. 187).
On serait pardonné si l’on pensait que par ces mots Denis Diderot (1713-1784) incitait François-Hubert Drouais (1727-1775) à regarder le tableau ci-présent, dont la délicatesse d’exécution et la simplicité grâcieuse de la composition caractérise les 'têtes d’expression' peintes par Greuze (1725-1805) à partir des années 1760. De fait, le grand critique d’art parle d’Une petite fille qui tient un petit capucin de bois, actuellement à la National Gallery of Ireland (Dublin, inv. NGI.803), mais ce même naturalisme marque la Jeune fille au parapet.
Peint avec des coups de pinceau crémeux qui reproduisent les plis épais de son corsage et le tissu de sa robe et de son chapeau, le visage de l’enfant est baigné dans une lumière dorée pendant que des ombres enveloppent doucement son frêle corps. La maîtrise sans effort de l'anatomie dont Greuze fait ici preuve, associée à sa profonde compréhension des émotions humaines semblèrent au public du XVIIIe siècle quelque chose d'entièrement nouveau et de remarquable, plus authentique et plus perspicace que les œuvres de n'importe lequel de ses contemporains.
On serait pardonné si l’on pensait que par ces mots Denis Diderot (1713-1784) incitait François-Hubert Drouais (1727-1775) à regarder le tableau ci-présent, dont la délicatesse d’exécution et la simplicité grâcieuse de la composition caractérise les 'têtes d’expression' peintes par Greuze (1725-1805) à partir des années 1760. De fait, le grand critique d’art parle d’Une petite fille qui tient un petit capucin de bois, actuellement à la National Gallery of Ireland (Dublin, inv. NGI.803), mais ce même naturalisme marque la Jeune fille au parapet.
Peint avec des coups de pinceau crémeux qui reproduisent les plis épais de son corsage et le tissu de sa robe et de son chapeau, le visage de l’enfant est baigné dans une lumière dorée pendant que des ombres enveloppent doucement son frêle corps. La maîtrise sans effort de l'anatomie dont Greuze fait ici preuve, associée à sa profonde compréhension des émotions humaines semblèrent au public du XVIIIe siècle quelque chose d'entièrement nouveau et de remarquable, plus authentique et plus perspicace que les œuvres de n'importe lequel de ses contemporains.